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L’Assemblée nationale valide la mesure anti-gaspillage alimentaire

Gaspillage_loi

Cette fois, c'est la bonne ! Les grandes surfaces ont interdiction de jeter les invendus alimentaires et devront les redistribuer aux associations.

Déjà adoptée en première lecture au Sénat, la proposition de loi visant à interdire de jeter les denrées alimentaires invendues est passée à l’Assemblée. Il sera donc désormais interdit aux enseignes de la grande distribution de jeter les invendus alimentaires ou encore de les rendre impropres à la consommation en déversant de l’eau de Javel dessus. Ces denrées seront redistribuées aux associations.

Nous vous en parlions il y a quelques semaines, après une première victoire au Sénat. Tout cela était parti d’une pétition lancée par un élu municipal UMP de Courbevoie, Arash Derambarsh qui milite pour la distribution des invendus de grandes surfaces aux associations et l’interdiction de jeter et d’asperger les produits de Javel. Il a obtenu gain de cause, les distributeurs alimentaires devront s’efforcer d’éviter tout gaspillage et de redistribuer les denrées non écoulées, qui peuvent être soit traitées pour l’alimentation animale et le compost ou alors – si consommables par l’Homme – redistribuées aux associations sous forme de dons alimentaires.

Une proposition de loi déjà plébiscitée au Sénat

Le 10 avril dernier, le Palais du Luxembourg s’était exprimé – à l’unanimité – en faveur de la redistribution des denrées alimentaires invendues. Sujet de l’année 2014, la gaspillage alimentaire était devenu cause nationale.

« Je pars du principe que l’alimentation n’est pas une marchandise comme les autres. Il faut tout faire pour ne plus jeter. C’est un scandale éthique mais aussi une question de pouvoir d’achat. Le gaspillage concerne tous les acteurs de la chaîne alimentaire et chacun peut agir », a déclaré l’ancien ministre délégué à l’agroalimentaire, Guillaume Garot, dans son rapport présenté aux parlementaires, sur le gaspillage alimentaire.

Permettre désormais aux associations de pouvoir conserver ces denrées

« C’est bien d’interdire, mais il faut organiser la collecte de l’autre côté », a déclaré Michel-Edouard Leclerc, le patron du groupe Leclerc à l’annonce de l’adoption de cette loi. Il n’a – en effet – pas tort sur le fond. Il faudrait désormais mettre en œuvre un plan d’aide aux associations pour qu’elles puissent s’équiper de réfrigérateurs et conserver dans des conditions optimales les aliments destinés à la redistribution.

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