Alors que ce week end s’ouvrira à Bordeaux le salon Vinexpo, la crise qui a touché les producteurs du bordelais ces deux dernières années semblent enfin être derrière eux. Les marchés anglais et chinois, ainsi que les grands crus sont les principaux moteurs de ce retour à la normale. « Après une année 2010 catastrophique, pire encore que 2009, les prix ont recommencé à augmenter, essentiellement grâce à la demande étrangère », a déclaré Laurent Gapenne, vice-président du Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB). Aussi bien les prix des bordeaux génériques, qui se négocient autour de 1000€ le tonneau contre 650€ l’an dernier que les grands crus. Tous les vins rouges et rosés en général ont vu une augmentation de leur prix de vente. Malgré des stocks encore importants (15 mois) les producteurs déclarent dégager une marge sur les prix cités précédemment.
L’étranger est un des principaux moteurs de ce redressement avec une augmentation de 9% des exportations notamment en Asie. Le marché britannique, en déclin ces dernières années retrouve de l’attrait pour les producteurs français, notamment grâce à une diminution des vins australiens. Le regain de ces deux marchés est dû, selon le CIVB, aux efforts de qualité fournis par les producteurs du bordelais qui ont introduit des contrôles au niveau de la vente au consommateur. Ils étaient auparavant réalisés uniquement après les vendanges.
Enfin les grands crus d’exception marchent toujours autant. Ainsi Jean-Charles Cazes qui, malgré un prix de vente supérieur de 39% qu’en 2009 pour le grand cru de Pauillac a déclaré : « Cela a été un franc succès. En deux heures, tout était vendu. J’aurais pu vendre 50 % de bouteilles de plus », Bernard Magrez a quant à lui annoncé : « J’ai eu une commande de 350.000 bouteilles de La-Tour-Carnet. Si j’en avais eu 670.000, j’aurais tout vendu. C’est le résultat d’un gros effort commercial en Chine notamment »