Les résultats d’une étude ECR Symphoni Iri Group montrent une augmentation importante des ruptures en hypermarchés : le taux de rupture moyen s’élève à 10,3%, contre 6,2% en 2008, avec 7,1% des ruptures qui concernent au moins une journée. Dans un contexte où le consommateur se sent « arnaqué », alors qu’il se sentait uniquement en « manque de confiance » en 2008, il prépare de plus en plus ses courses, s’attache de plus en plus à la marque (52% en 2010 contre 41% entre 2005 et 2009), souhaite avoir des rayons pleins (28% des sondés) ; la rupture a donc des impacts de plus en plus conséquents. Face à cette situation, 47% des clients substituent leur achat par une autre marque, 9% par la même marque et 44% reportent leur achat (visite suivante ou bien autre magasin). Certaines réactions sont plus ciblées en fonction des rayons. Concernant la substitution (action plus élevée chez les jeunes : 66% pour les moins de 25 ans pour une moyenne nationale de 56%), au rayon des huiles 100% des consommateurs changent de marques mais seulement 70% sur les jus de fruit. Les réactions de reports d’achat sur les autres magasins concernent surtout colas et dosettes respectivement de 28 et 19%, alors que la moyenne se situe à 12%. Le chiffrage de ces ruptures justifie les efforts engagés ces derniers temps par les industriels et les distributeurs en matière de logistique et de supply chain : les 12% de reports d’achat vers d’autres magasin entrainent une perte de 359 millions d’euros pour les hypermarchés et les 47% de substitution d’achat vers d’autres marques représentent une perte de 1,4 milliards d’euros pour les marques. Les deux rayons qui affichent le plus de ruptures sont les Surgelés – glaces et l’épicerie salée.