Le ministère de l’Agriculture s’inquiète du déficit hydrique pour cette été. A l’occasion de la première réunion cette année de la Commission de suivi hydrologique, qui réunit usagers, gestionnaires, élus et experts, l’annonce était la suivante : « Le déficit pluviométrique de l’automne 2011 et de cet hiver est préoccupant sans être alarmant […] et est à l’échelle nationale proche de 25% ».
Du même ordre de grandeur que les déficits pluviométriques de 1990 (25%) et 2005 (26%), ce dernier reste encore en dessous des records de 1973 (28%) ou 1989 (29%).
C’est dans l’Ouest, mais surtout dans le quart Sud-Ouest que le déficit pluviométrique est le plus important. En Midi-Pyrénées, il atteint 35%, et, sur le mois de mars, a grimpé à 60% en région toulousaine, selon Météo France.
Les départements de l’Hérault et de Loire-Atlantique ont d’ores et déjà pris des mesures de restriction d’eau. D’après la préfecture de l’Hérault, le déficit pluviométrique serait proche de « 90% par rapport à la normale sur la période 1971-2000 ».
Patrick Galois, prévisionniste à Météo France, expliquait à l’AFP : « Même si on a un printemps pluvieux ce seront des pluies moins efficaces pour la recharge des nappes phréatiques, car une grande partie va être absorbée par la végétation par le biais de l’évapotranspiration ». Ce mois d’avril, légèrement plus pluvieux que ces dernières années, devrait simplement permettre de « soulager les régions qui souffrent de sécheresse superficielle au niveau du sol ». Les agriculteurs ont donc de quoi s’inquiéter pour cet été…
Source : agro-media.fr avec l’AFP