Il est communément admis que le foie gras vient du Sud-Ouest, pourtant, c’est bien aux alentours de Strasbourg que ce fin met a été mis sur « pattes ». Le groupe Feyel Artzner est l’un des spécialistes alsaciens du fois gras depuis des décades.
L’Alsace, région N°1 du foie gras avant les années 60
Dès la fin du 18ème siècle, le pâté de Contades était consommé goulument par les aristocrates. Cet ancêtre du foie gras venait presque toujours exclusivement de la région strasbourgeoise.
Pourtant, dans les années 60, une délocalisation massive de l’activité vers le Sud-Ouest fait penser que le foie gras est originaire de là-bas. En l’espace de 200 ans, le foie gras est devenu un met à déguster savoureusement, notamment durant les fêtes de fin d‘année.
En Alsace, le groupe Feyel Artzner fait de la résistance. En 20 ans, son chiffre d’affaires a doublé pour atteindre 30 millions d’euros en 2012. Au sein de l’atelier de Schiltigheim, un ancien de chez Danone a su redonner un coup de fouet à l’activité en cultivant la différence alsacienne.
L’astuce a été notamment de poursuivre l’activité liée à la production de foie gras d’oie à hauteur de 40 %, alors que les autres producteurs ne dépassent guère les 5 %.
Une internationalisation et une diversification réussies
Notons aussi que le goût de l’oie est plébiscité par les marchés étrangers, notamment en Russie, en Allemagne et au Japon. De même, des produits hallal et non-gavés ont été lancés pour conquérir, avec succès, les marchés du Moyen-Orient et d’Asie du Sud-Est. Les foies non gavés permettent notamment de proposer des terrines plus light.
Enfin, le groupe Feyel Artzner a su lancer une marque pour la grande distribution (Feyel) et une pour les épiceries de luxe (Artzner). Pour la restauration, une marque blanche a été créée, d’ailleurs La Tour d’Argent est cliente du groupe depuis plusieurs années.