Principales cibles de la « grève du lait » opérée par les éleveurs, les laiteries font l’objet d’opérations de filtrage des camions pour vérifier qu’elles ne soient pas en train de procéder à des importations. Face à cette crise, la Commission Européenne a proposé une série de mesures, dont un assouplissement des règles de recours à ce que l’on pourrait apparenter à des « primes à la casse ». Concrètement, la commissaire européenne à l’Agriculture, Mme Fischer Boel, souhaite faciliter le système de « rachat de quotas » (plafonds de production) aux agriculteurs désirant quitter le secteur laitier. En France, le ministre de l’Agriculture a récemment annoncé le déblocage immédiat des 30 M€ du plan d’aides de l’Etat annoncé en juillet dernier destiné à soutenir les producteurs en difficulté. La deuxième mesure annoncée est le versement anticipé des aides européennes, au 16 octobre (72% de ces aides) pour répondre aux problèmes de trésorerie. Le ministre a précisé avoir réuni les principales banques du secteur agricole pour leur demander de veiller à la situation de leurs clients et de les aider à passer cette période difficile. En dehors de ces aides financières directes, le ministre a insisté sur la nécessité d’étudier une nouvelle régulation du marché laitier au niveau européen.