Depuis le 1er janvier 2024, le Nutri-Score, système de notation nutritionnelle adopté en 2017, s’est durcit. Il vient en effet de subir sa première révision majeure, impactant directement les étiquetages des produits alimentaires. Cette modification vise à rendre la classification plus stricte et à la mettre en adéquation avec les réalités nutritionnelles actuelles des aliments.
Actuellement, 60% des marques affichent le Nutri-Score sur leurs produits, mais avec les changements à venir, un produit pourrait voir sa lettre changer, passant par exemple de A à C, sans que sa recette ait été modifiée. Dans ce cas, les entreprises auront un délai de 24 mois pour adapter leur étiquetage. Cette révision s’inscrit dans la volonté de rendre le Nutri-Score plus conforme aux nouveaux enjeux de santé publique. Cependant, il reste critiqué pour ne pas prendre en compte le degré de transformation des produits, négligeant ainsi les additifs, conservateurs, et arômes présents dans les produits ultra-transformés.
Les ajustements prévus dans la révision incluront des critères plus stricts sur le sucre, le sel, mettant en avant les fibres et les protéines. Les huiles moins riches en graisses saturées, comme celles de colza, noix et olive, verront leurs notes s’améliorer, tout comme les poissons gras bénéfiques pour la santé. En revanche, les viandes rouges, certaines céréales sucrées, et produits transformés pourraient être pénalisés.
Cette initiative, bien accueillie par les consommateurs, suscite des réactions mitigées chez les fabricants. Certaines marques ont ainsi déjà retiré le Nutri-Score de leurs emballages, préférant se concentrer sur des indicateurs environnementaux comme le «Planet-Score». Bien que le Nutri-Score ne soit qu’un indicateur parmi d’autres, destiné à informer plutôt qu’à interdire, cette révision soulève des interrogations quant à son impact sur l’industrie alimentaire. Environ 40% des entreprises n’affichent actuellement pas le Nutri-Score, et cela pourrait se compliquer avec la révision du système.