Il semblerait que l’opération « Le panier des essentiels », lancée par Frédéric Lefebvre, si elle partait d’un bon sentiment, est aujourd’hui un véritable flop. En effet, l’association de consommateurs CLCV a constaté que l’initiative « a pratiquement été abandonnée par la grande distribution ». Ainsi, « dans 59% des 214 magasins enquêtés, aucune signalétique ne permettait aux consommateurs d’identifier ces produits ».
L’association a aussi dénoncé les fortes hausses subies par les produits alimentaires : +5,1% en 2011 ! Ce chiffre a été établi suite à des relevés de prix de 28 produits dans des hypermarchés, supermarchés et supérettes répartis dans toute la France. Les supermarchés sont ceux qui ont subi les augmentations les plus importantes, avec +6,7%, contre +4,7% pour les hypers.
Tous les produits ne sont pas non plus impactés pareillement. Ainsi, le café a subi la hausse la plus importante, de l’ordre de +20%, suivi par les céréales pour petit-déjeuner (+8% en moyenne) et le chocolat (+5%). Pourquoi ces produits plus que d’autres ? Principalement en raison de la hausse des cours des matières premières agricoles en 2010 et 2011. La CLCV a précisé qu’ « un recul des cours mondiaux reste peu probable dans les mois à venir ».
De fait, l’association a interpellé l’Observatoire des prix et des marges pour réclamer « une plus grande transparence sur la formation des prix » et elle préconise l’étude des « marges nettes afin d’analyser le partage de la valeur ajoutée au long des filières ». Elle s’est aussi adressée aux pouvoirs publics en demandant une stimulation de la concurrence dans la grande distribution et un maintien de la TVA à taux réduit pour les produits alimentaires.
En réponse à la CLCV, Frédéric Lefebvre a rappelé que l’INSEE avait annoncé une hausse plus limitée, de 3,8% entre février 2011 et février 2012. Pour lui, « l’augmentation de 5,1% relevée dans cette étude reflète de manière insuffisante la réalité de l’augmentation des prix » car « à la différence de la méthodologie utilisée par l’INSEE, le panier des consommateurs de la CLCV n’est pas suffisamment représentatif de la consommation des ménages français ».
Source : agro-media.fr avec AFP.