Dans un entretien au quotidien Salzburger Nachrichten du 7 octobre relayé par LSA et Usine Nouvelle, le président du n°1 de l’industrie alimentaire dans le monde, à savoir Nestlé, prévoit que les prix alimentaires vont rester élevés malgré la crise. Il sous-entend ainsi que des révoltes de la faim pourraient arriver dans les pays en développement. Peter Brabeck Letmathe, puisque c’est de lui qu’il s’agit, précisait : « nous avons atteint un niveau de prix des denrées alimentaires substantiellement supérieurs à celui que nous avions auparavant. Ils devraient se stabiliser à ce niveau ».
Le quotidien autrichien rapporte ainsi les propos du dirigeant du géant de l’agroalimentaire qui explique que la spéculation, le changement climatique et l’augmentation de la population sont responsables de la hausse des prix dans le secteur agroalimentaire. La flambée des prix est notamment considérée comme étant l’un des facteurs ayant conduit les pays du Maghreb et du Machrek à se révolter au cours du Printemps arabe. « Quand on vit dans un pays en développement et qu’on dépense 80% de ses revenus pour la nourriture, on ressent forcément cela différemment de chez nous », argumentait encore Peter Brabeck Letmathe. On pourrait alors voir les évènements que l’on a connu en Afrique et en Indonésie en 2008 suite à des famines se reproduire de par le monde.