Dans le cadre du programme Agrimonde, des chercheurs ont bâti deux scénarii qui envisagent deux approches diamétralement opposées pour l’alimentation des êtres humains en 2050. Le premier, basé sur la prolongation des évolutions historiques des productions et des utilisations de biomasse dans un monde totalement libéralisé, entraînerait l’accroissement des inégalités d’accès à l’alimentation, ainsi qu’une aggravation des dégâts environnementaux. Mais une autre approche est possible, comme le montre le deuxième scénario, en pariant sur la rupture. Selon ce scénario, les disponibilités moyennes en nourriture en 2050 atteindraient 3 000 kilocalories par habitant et par jour, à raison d’une baisse de 25% des consommations individuelles dans les pays développés et une augmentation équivalente notamment en Afrique sub-saharienne.