La filière agroalimentaire représente le 2ème excédent commercial de la France avec 12 milliards d’euros en 2011 et une hausse des ventes de 14% en un an. Ces résultats exceptionnels cachent cependant des réalités contrastées et la concurrence internationale est de plus en plus forte. À l’occasion de leur visite au SIAL, Nicole BRICQ, ministre du commerce extérieur et Guillaume GAROT, ministre délégué chargé de l’agroalimentaire ont affirmé leur soutien, ainsi que celui de Stéphane LE FOLL, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt à la filière agroalimentaire à l’export et donné les 7 priorités d’action du gouvernement pour soutenir l’internationalisation des entreprises agroalimentaires :
1. Mobiliser tous les moyens pour que les PME et Entreprises de taille intermédiaire s’engagent davantage à l’export. Aujourd’hui 80 % des entreprises de l’industrie agroalimentaire française n’ont pas de cellule export organisée et beaucoup hésitent à se lancer en raison des risques financiers. La création de la Banque Publique d’Investissement (BPI) et de ses guichets uniques régionaux va permettre de mieux accompagner les entreprises qui souhaitent trouver des relais de croissance sur les marchés étrangers. La présence de « développeurs à l’international », véritables conseillers clientèles au sein de la BPI, facilitera l’accompagnement des entreprises dans leur démarche et l’élaboration de leur stratégie.Les financements et garanties proposés seront également rendus plus compétitifs.
2. Simplifier les procédures douanières et administratives. La mise en oeuvre du guichet unique des formalités administratives piloté par la Douane sera accélérée. En janvier 2013, la dématérialisation des échanges avec FranceAgrimer pour faciliter l’obtention des certificats sanitaires sera expérimentée avant une généralisation dans le courant de l’année. L’offre de services dématérialisés sera aussi étendue dans le domaine sanitaire avec le développement d’une véritable plateforme export qui permettra de gérer les procédures d’agrément et de certification et qui est actuellement en cours de développement entre la Direction générale de l’alimentation et FranceAgriMer.
3. Mieux former les entreprises agroalimentaires et les services de l’État aux contraintes spécifiques d’audit et d’agrément sanitaire des pays tiers. Des formations à cet effet seront mises en place d’ici la fin du premier trimestre 2013. Les premières sessions concerneront la zone Asie.
4. Cibler les zones prioritaires et les marchés à potentiel – à l’image de l’Asie- pour asseoir notre stratégie de conquête à l’international et de diversification de nos exportations agroalimentaires.
5. Valoriser à l’international la signalétique « France bon appétit », comme ce fut le cas au SIAL.
6. Mobiliser les services de l’Etat, en France et à l’étranger, pour obtenir la levée des barrières techniques qui entravent l’accès de nos produits alimentaires à certains marchés tout en veillant à la nécessaire réciprocité des conditions d’accès à ces marchés ;
7. Faire en sorte que nos entreprises jouent à armes égales dans la compétition internationale. Le Gouvernement veillera à ce que la protection des indications géographiques et la lutte contre la contrefaçon soient prises en compte dans les négociations des futurs accords de libre échange engagés par l’Union Européenne. A ce titre, une consultation sera lancée dans les tous prochains jours, auprès des les acteurs concernés, sur l’opportunité de donner un mandat à la Commission européenne pour débuter des négociations sur un accord de libre échange avec le Japon.
Source : agro-media.fr avec agriculture.gouv.fr