Après Lactalis, qui ne livre plus aucune de ses marques au géant de la distribution, c’est au tour du fabriquant de vins et spiritueux Ricard de ne plus livrer certains de ses produits, pour lesquels Leclerc n’a pas répercuté les hausses de prix. A cela s’ajoute la colère des producteurs de lait, dont une cinquantaine d’entre eux ont manifesté hier, mardi 7 juin, devant le siège de Leclerc pour réclamer l’ouverture de négociations. Ils souhaitent ainsi que Leclerc répercute les hausses de prix dans les rayons. Mais les producteurs de lait ne sont pas les seuls, les éleveurs de volailles aussi réclament une augmentation des tarifs. Michel-Edouard Leclerc a déclaré être prêt à discuter mais en émettant d’ores et déjà quelques réserves : « Vu l’inflation déjà constatée et la fragilité du rythme de consommation, il ne faudrait pas que les clients aient l’impression d’être pris pour des dindons. En tout cas, nos acheteurs seront attentifs à ce que les hausses éventuelles corroborent bien celles des matières premières, et surtout qu’elles correspondent à l’augmentation du prix du « vif » par lequel les industriels rémunèrent les agriculteurs ».