Les prix de l’alimentation ont de nouveau bondi en juin 2011 de +0,3% par rapport au mois précédent, soit +1,8% sur un an, selon l’Insee. Les produits de base (viande, pain, céréales) continuent à voir leurs tarifs grimper en raison de l’augmentation des cours des matières premières. Ils ont ainsi augmenté respectivement de +2,8%, +0,3% et +2,2% en un an. Seuls les prix des produits frais et des légumes ont baissé, de -0,9% et -2,3% en juin. Malgré ces hausses, Leclerc tient bon et parvient à tenir sa promesse de maintenir les prix bas. Ainsi, alors que les industriels réclamaient des hausses de 5,5%, Leclerc n’a consenti à leur accorder que 2,4% en moyenne et a choisi de réduire de « presque 25% […] sa marge nette », selon Michel-Edouard Leclerc, afin de limiter l’inflation. Une décision qui n’est pas sans soulever la grogne des IAA, Lactalis en tête. Les autres distributeurs, tels que Carrefour, ont opté pour une autre stratégie : dissimuler les hausses de prix sous des promotions. La stratégie de Leclerc s’est avérée la plus payante, car le chiffre d’affaires de l’enseigne affiche +5,09% au premier semestre, quand la moyenne est à +1,3%. Michel-Edouard Leclerc se félicite ainsi : « nous avons pris un pari, au passage de la LME, et nous l’avons gagné. Nous avons investi sur la notion de prix nets sur le fonds de rayon, quand d’autres estimaient que cela n’était pas suffisamment visible, et ont choisi la voie promotionnelle ». Le développement des drives explique également pour un tiers cette si belle croissance. Et Leclerc peut se targuer de rester le leader incontestable des prix bas, avec un indice prix à 95,1, quand le concurrent le plus proche se trouve à un indice de 99,6.