Une étude parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition ouvre une piste intéressante pour réduire l’apport énergétique de notre alimentation, trop riche, et dans le même temps augmenter notre consommation de légumes, trop faible. L’idée est simple, et on pourrait se demander pourquoi on n’y avait pas pensé avant : intégrer des légumes mixés dans différents plats.
Ainsi, une étude a été réalisée sur 41 volontaires, à parité quasi égale entre hommes et femmes, âgés de 20 à 45 ans, avec un IMC compris entre 18 et 40, et non fumeurs. L’expérience était la suivante : un jour par semaine pendant trois semaines de suite, les participants se sont vus remettre de la nourriture en trois repas et une collation. D’apparence identique, les trois plats (pain aux carottes au petit déjeuner, macaronis au fromage au déjeuner et poulet et riz au dîner) comportaient en fait des différences de densité énergétique. Plus clairement, les chercheurs ont incorporé dans certaines des rations des légumes mixés, et donc « cachés », dans deux des trois versions de repas qui étaient servis : une ration voyait donc son apport énergétique réduit à 85%, et une deuxième à 75%, tandis que la troisième contenait les aliments « normaux ». Les chercheurs ont ensuite mesuré différents paramètres, dont la consommation, la faim, la satiété et le plaisir.
Surprenant, le résultat confirme que les participants ont consommé le même poids d’aliments, sans compensation d’apport calorique ! Ainsi, lorsqu’ils consommaient les plats de moindre densité énergétique, ils consommaient significativement plus de légumes et moins de calories, sans modification de la satiété. L’incorporation de légumes « cachés » dans nos plats pourrait donc être un bon moyen de lutter contre la consommation excessive d’aliments denses en énergie, et de favoriser l’absorption de légumes, faibles en calories, mais riches en fibres et micronutriments. Plus de raison donc pour ne plus consommer de légumes !
Dans le cas étudié, les participants dont les rations contenaient des légumes « cachés » ont pu accroître leur consommation de légumes de 80%. Les résultats ont également montré que, du point de vue plaisir, les repas enrichis en purée de légumes faisaient jeu égal avec les repas « normaux ». Là encore, plus de raison pour ceux qui n’aiment pas les légumes de ne pas en manger ! Cette découverte ouvre la porte à de nombreuses innovations pour augmenter les proportions de légumes dans les régimes alimentaires de nos enfants !