On ne présente plus les fameux référentiels IFS (International Food Standard) et BRC (British Retail Consortium). Indispensables pour toute entreprise agroalimentaire souhaitant produire sous marque de distributeurs, non moins fameuses MDD, ces référentiels servent de base aux audits de la grande distribution.
Nous vous en parlions dès le mois de juillet, les versions 6 de ces référentiels sont sur le point de paraître. Concernant le BRC version 6, moins répandu dans les entreprises car essentiellement exigé à l’export, bien que sa version anglaise soit déjà parue en juillet dernier, on attend sa traduction française d’ici la fin du mois d’octobre.
Sa mise en application entrera en vigueur au 1er janvier 2012. Quant à l’IFS version 6, toujours en cours de finalisation, sa parution est prévue en janvier 2012 pour une entrée en vigueur six mois plus tard.
De ce qu’on sait pour le moment, le BRC version 6 devrait être plus directif sur certains points. L’accent est notamment mis sur certains fondamentaux en hygiène et concernant le système de management de l’entreprise.
- Par exemple, des délais dans la mise en œuvre de certaines exigences seront désormais imposés, comme les quatre heures pour réaliser le test de traçabilité.
- Un chapitre dédié aux allergènes viendra renforcer les exigences de maîtrise des contaminations physiques et chimiques (notamment concernant les détecteurs de métaux).
- On notera également que l’analyse des dangers sur les matières premières et emballages sera renforcée via des exigences supplémentaires pour les fournisseurs et les process externalisés.
- L’efficacité du nettoyage en place devra désormais être démontrée, ce qui accentue les exigences en matière d’hygiène.
- Enfin, les entreprises agroalimentaires auront pour obligation de réaliser une évaluation documentée des dangers de malveillance par zone.
Concernant les audits, bien que ceux dits « inopinés » basés sur le volontariat n’aient pas suscité d’enthousiasme dans la version 5, ils seront remis au goût du jour. Le principe sera le suivant : soit un audit inopiné sur l’ensemble du référentiel, soit uniquement sur les bonnes pratiques sur site. Dans le second cas, un audit complémentaire sur l’aspect documentaire devra également être réalisé. Le succès de ces audits inopinés dépendra grandement du bon vouloir des distributeurs qui les imposeront, ou non, à leurs fournisseurs de l’agroalimentaire. Notons au passage que la durée des audits passe de 1,5 à 2 jours.
Pour la nouvelle version de l’IFS, fait notable, les industriels et les organismes de certification ont collaboré à son élaboration. Au programme des nouveautés, on trouvera des exigences visant à lutter contre les actes de malveillance sur la chaîne alimentaire (qui seront adaptées en fonction du pays d’origine et de destination des denrées). Le respect des cahiers des charges et de la réglementation fera également l’objet de nouvelles exigences, et notamment tout ce qui concernera les nouvelles règles sur l’étiquetage nutritionnel des produits.
Point commun aux versions 6 du BRC et de l’IFS, un outil permettant de calculer la durée minimale d’audit pour chaque entreprise figurera dans chacun des nouveaux référentiels, à destination des organismes certificateurs.