L’entreprise agroalimentaire Léonard Volailles basée à Verdun (55) et spécialisée dans le négoce de volailles à opter pour une solution respectueuse de l’environnement, et également innovante. Ainsi, pour son système de production de froid, Léonard Volailles a fait appel à Axima Réfrigération et sa nouvelle installation fonctionnant avec la technologie CO2 transcritique, une première sur un site de production en France.
Alors que les européens du Nord ont déjà adopté depuis longtemps cette technologie éco-responsable, et qu’elle rencontre un franc succès également en Allemagne, en Suisse et en Angleterre, Léonard Volailles est la première entreprise française à opter pour ce type d’équipement frigorifique. Et la réduction de l’impact environnemental d’une telle installation est considérable, notamment en terme d’effet de serre, puisque le fluide naturel utilisé, le CO2, possède un pouvoir de réchauffement global des milliers de fois inférieur à d’autres fluides frigorigènes classiques, comme le R404a par exemple.
Parlons un peu technique :
- L’installation de l’entreprise agroalimentaire Léonard Volailles est de type booster, comprenant un étage de compression pour le froid positif et un autre pour le froid négatif, le tout en une seule machine.
- Et les propriétés physiques du CO2 permettent à l’installation (compresseur, tuyauterie, vanne, etc.) d’être nettement moins encombrante qu’une station de fluides frigorigènes classique.
Ainsi, outre le fait de permettre d’éviter le rejet de 100 tonnes de CO2 tous les ans, équivalent de 730 000 km parcourus par un véhicule, le projet de Léonard Volailles a bénéficié d’une subvention ADEME récompensant l’aspect innovant et écologique de l’équipement d’Axima Réfrigération. Cerise sur le gâteau, la solution du constructeur permet de réaliser des économies d’énergie, de l’ordre de 10% par rapport à une installation dite classique. La technologie CO2 transcritique a la particularité d’être d’autant plus efficace que le climat du site où est implantée l’installation est froid. D’où le fort développement de cette solution dans les pays du Nord.
Un autre atout de ces installations qui devrait intéresser les entreprises agroalimentaires, elles sont propices à la récupération de chaleur, car elles atteignent des températures élevées, compte tenu de la température de refoulement supérieure à 100°C. Grâce à la production en grande série des composants, l’actuel surcoût d’investissement pour ce type d’équipement de froid par rapport à des équipements classiques devrait rapidement s’estomper. Autre argument en faveur des solutions CO2 transcritiques, le durcissement des contraintes règlementaires applicables aux fluides frigorigènes devrait se poursuivre, et la taxe carbone un jour revenir sur le devant de la scène.