Pour les personnes allergiques à la cacahuète, faire ses courses n’a rien de simple, car elles doivent perpétuellement traquer les fameuses « traces d’arachide ». En cas d’erreur, les conséquences pourraient être désastreuses pour elles : crises d’asthme, problèmes digestifs, eczémas, œdèmes de Quincke, choc anaphylactiques…
Mais des chercheurs toulousains ont apporté un peu d’espoir pour ces allergiques : ils viennent de déposer un brevet pour des cacahuètes reconstituées hypoallergéniques.
Comment est-ce possible ? Nicolas Cormouls-Houlçs, le président de Sofico Menguy’s, entreprise tarnaise produisant des cacahuètes sous vide et ayant fourni les cacahuètes crues nécessaires à l’étude, explique : « les allergènes ont été identifiés. Le but du jeu, c’est de les neutraliser. Et nous y sommes arrivés, par un procédé assez complexe. Une pression sous forme liquide… ». Ainsi, la cacahuète hypoallergénique ne se présente pour l’instant que sous la forme de pâte d’arachide. Et elle n’est pas tout à fait exempte d’allergènes, même si elle en a perdu 95 à 99%. Il faudra donc encore quelques années aux chercheurs pour élaborer une cacahuète entière totalisant 0% d’allergènes.
Pour Annick Barre, la responsable scientifique du projet au sein du laboratoire PharmaDev, « le procédé breveté constitue une avancée majeure dans la gestion quotidienne des interdits alimentaires imposés aux individus allergiques et aux problèmes qui leur sont liés, en particulier concernant l’étiquetage des produits alimentaires ».
L’allergie aux cacahuète est très répandue : il s’agit de la première cause d’allergie après trois ans et de la deuxième avant cet âge.
Source : agro-media.fr avec La Dépêche (Dominique Delpiroux), Europe1.fr (Benjamin Peter) et France Soir.