La Commission européenne a adopté le 30 août 2011 une proposition visant à renforcer la sécurité alimentaire au sein de l’Union Européenne. En effet, l’identification électronique des bovins européens tend à être généralisée afin de mieux préserver la santé animale. La disposition reste pour le moment encore « facultative » mais pourrait devenir obligatoire dans certains pays.
Ainsi, un cadre juridique a été établi et comprend pour la première fois l’introduction sur une base non obligatoire de l’identification électronique des bovins. Cette dernière est déjà utilisée dans certains pays européens, essentiellement par des opérateurs privés afin de gérer au mieux leurs exploitations. L’instauration d’une telle mesure à l’échelle communautaire permettrait de renforcer le système actuel de traçabilité des bovins et des denrées alimentaires à base de viande bovine, le rend plus rapide et plus précis. La généralisation de l’identification électronique pourrait profiter à l’ensemble de la filière, en simplifiant les procédures en vigueur et en réduisant les charges administratives. Les Etats membres pourront rendre l’identification électronique obligatoire sur leur territoire, selon leur souhait.
D’autre part, la proposition de la Commission opère également des changements sur l’étiquetage en supprimant les dispositions en vigueur sur l’étiquetage facultatif de la viande bovine, dans une optique de réduction des contraintes administratives inutiles. Les mouvements d’animaux seront ainsi facilités en vue de leur saisie dans la base de donnée centrale, comme l’explique John Dalli, commissaire à la santé et à la politique des consommateurs :
- « Nous pourrons ainsi remonter plus facilement et plus rapidement jusqu’aux animaux ou aux aliments infectés, ce qui nous permettra de réagir promptement et d’écarter toute menace pour la chaîne de production alimentaire ».
Bruxelles a de plus insisté sur le fait que l’identification électronique des bovins permettra de renforcer la protection des consommateurs et d’améliorer la prévention et le contrôle des maladies, la lutte à leur encontre et la gestion des crises. Selon les commissaires européens, une telle mesure bénéficierait à la compétitivité du secteur en :
- facilitant les contrôles,
- optimisant les systèmes de gestion de la production et des reproducteurs,
- et en réduisant les coûts de main d’œuvre.