Les syndicats FO, CFDT et CGT ont appelé à la grève samedi 9 avril 2011. La mobilisation a été conséquente : 150 des 200 hypermarchés ont été touchés, et selon Terglav Dejan, secrétaire fédéral FGTA-FO, trente magasins ont été bloqués et les autres comptaient entre 30 et 85% de grévistes. La direction, au contraire, affirme que “tous les magasins étaient ouverts et accueillaient les clients”. La cause du mécontentement : les propositions de hausses salariales de Carrefour, qui étaient de 1% en mars et 1% en octobre, assorties d’une remise de 10% (au lieu de 7%) sur les achats dans les magasins de l’enseigne, et d’une participation aux frais d’entretien des tenues de travail de 6 euros par trimestre. Elles ont été jugées “minimalistes” par FO, syndicat majoritaire au sein du groupe (45% des voix), étant donné que l’inflation anticipée est de 2% cette année. Autres raisons de la colère générale : le projet de scission de Dia et l’introduction de 25% du capital de Carrefour Property, qui détient les murs des magasins, en bourse. Carrefour convie les syndicats à une nouvelle réunion de négociations salariales le mercredi 13 avril 2011, ce qui est à nouveau mal perçu. Pour les trois syndicats, la direction “tente de casser la grève et de faire diversion en annonçant une nouvelle réunion de négociations à la veille d’un mouvement social national qui s’annonce d’ampleur”.