C’est ce que révèle une l’étude NutriNet-Santé. Selon les chiffres publiés, 61% des français s’adonneraient au grignotage en-dehors des repas, soit près de deux français sur trois. Et cette mauvaise manie n’est pas sans conséquence ! En effet, les français concernés ont un apport calorique quotidien total plus élevé que la moyenne : 273 calories par jour, soit 13 % de l’apport calorique total pour les grignoteurs occasionnels et 484 calories, soit 22 % pour ceux qui s’y adonnent quotidiennement. Ce phénomène n’est pas causé par une déstructuration des repas car les trois principaux restent généralement structurés, et peu de français avouent en sauter.
Par contre, il est intéressant de noter que les femmes sont de plus grandes grignoteuses que les hommes (65 % contre 57 %). Les deux sexes ne consomment pas les mêmes aliments lors de ces encas : alors que les femmes privilégient les produits gras et sucrés, les hommes se tournent davantage vers les boissons alcoolisées ou sucrées. Les français de moins de 55 ans sont aussi plus grignoteurs que les plus âgés (63 % contre 58 %). Les différentes régions ne sont pas non plus également touchées : on grignote davantage dans le Nord et l’Est (65 %) qu’en région parisienne (59 %) ou que dans le Sud-Ouest (60 %). Les facteurs socio-économiques entrent également en jeu : les chômeurs et allocataires d’aides sociales (66 %) sont plus accros que la moyenne. Le risque de ce type de pratique n’est pourtant pas négligeable : le grignotage tend à entraîner une prise de poids et des facteurs de risques cardiovasculaires.