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Les IAA : la législation nationale limite notre compétitivité !

Les conclusions du rapport de Philippe ROUAULT « Analyse comparée de la compétitivité des industries agroalimentaires françaises par rapport à leurs concurrentes européennes » doivent être le socle de la définition de la stratégie des IAA pour les années à venir. L’agroalimentaire contribue positivement à la balance commerciale, cependant la France subit de nombreuses pertes de part de marché en Europe, notamment dans les industries du lait et de la viande. L’étude des causes a permis de soulever une première problématique : l’industrie agroalimentaire française s’articule pour l’essentiel autour de très nombreuses PME, souvent de petite taille, qui interviennent sur un marché régional, parfois national et rarement européen or nos concurrents sur le marché européen disposent de grandes structures (le brésilien JBS-Friboi est passé en 10 ans de 1 à 13 Mt, quand le premier européen, Vion, ne transforme que 2,5 Mt et les premiers français – Bigard et Doux – que 1 Mt !). Le prix étant le premier facteur d’achat, la taille des PME doit augmenter afin de bénéficier des économies d’échelle, les regroupements d’entreprises doivent donc être encouragés. D’autres causes de baisse de compétitivité ont été identifiées : des législations sociales variantes en Europe (dans le secteur de l’abattage-découpe, les allemands emploient des travailleurs des nouveaux Etats membres, les coûts de main d’œuvre sont alors diminués de moitié par rapport à la France), un prix d’achat matière première plus élevé que les concurrents européens (notamment pour la filière lait), des divergences dans la retranscription des directives européennes qui pénalisent la France. Les solutions : accroître la taille de nos PME et favoriser le regroupement, moderniser les abattoirs, restructurer la production laitière, ne pas ajouter de nouvelles contraintes anti-compétitives dans la retranscription des textes européens. Rassurons-nous, l’État est conscient que ceci nécessite des financements et M. ROUAULT annonce que « tous les instruments doivent être mobilisés » pour mettre en place une « stratégie offensive en direction du marché européen ».

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