Le dialogue entre Leclerc et les laitiers semble définitivement rompu. En effet, la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL), a annoncé que « Michel Edouard Leclerc s’est engagé auprès des pouvoirs publics à traduire les hausses dans ses prix. Mais les étiquettes ne bougent pas ». Le syndicat considère ainsi que « l’enseigne Leclerc est celle qui respecte le moins ses producteurs en refusant de prendre en compte la hausse du prix du lait ». Il faut dire qu’aucune entreprise n’a obtenu les hausses de tarifs de 5 à 6% qui étaient demandées en février 2011, et qu’elles ont du se contenter de 1% dans le meilleur des cas. Lactalis, qui est le 1er fromager européen, refuse de livrer ses produits sous marque propre à Leclerc depuis trois mois. Les producteurs, qui se réjouissaient des meilleures rémunérations des industriels (respectivement +10% et +8% en 2010 et 2011), craignent aujourd’hui que ces derniers ne se retournent contre eux suite aux pressions subies par la grande distribution. Le tout dans un contexte déjà très tendu de sécheresse et de flambée des prix des matières premières et de l’énergie.
Les laitiers ont annoncé qu’ils se rassembleront mardi 7 juin 2011 devant le siège des centres Leclerc, le Galec, situé à Ivry sur Seine, suite à l’appel de la FNPL.