Décidément, les négociations entre les producteurs laitiers et Lactalis sont toujours aussi tendues. A l’origine du conflit : la signature de contrats-cadres entre industriels et producteurs. Ces contrats ont été imposés par le gouvernement dans la perspective de la disparition des quotas laitiers en 2015 afin de sécuriser les revenus des producteurs de lait. Danone et Senoble s’y sont déjà résolus. Lactalis, en revanche, refuse de reconnaître les organisations de producteurs (OP) et préfère signer un contrat par producteur que des contrats par OP. Bruno Le Maire a d’ailleurs déjà mis en garde le leader mondial des produits laitiers à ce sujet. La Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL) a même dénoncé les « pressions » exercées par Lactalis afin d’obtenir la signature des éleveurs.
Cette fois, ce sont les producteurs livrant à Lactalis qui se sont directement adressés au groupe d’Emmanuel Besnier, par le biais d’une lettre ouverte. L’AFP a obtenu une copie de cette dernière, qui a été signée par une cinquantaine de responsables d’OP et est datée du 2 février. On peut y lire : « Nous sommes tous animés par la volonté d’aboutir à un contrat équilibré qui serait de nature à préparer les évolutions de demain et sommes persuadés qu’il en est de même au sein de votre entreprise ». Les producteurs réclament ainsi une « reprise concrète » des négociations.
La balle est dans le camp de Lactalis.
Source : agro-media.fr avec AFP.