Comme à chaque fois sur la délicate question des OGM, il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. De fait, le nouveau moratoire du gouvernement déposé à la veille du printemps afin d’interdire la culture de maïs transgénique de Monsanto, le MON810, ne pouvait laisser indifférent. Dès la publication de l’arrêté, les réactions avaient été plus que mitigées. Si José Bové et les principales associations environnementales et ONG avaient salué cette décision, bien que certains l’aient trouvée un peu tardive, elle n’a pas du tout été du goût des producteurs de maïs et des semenciers. Ainsi, ceux-ci ont annoncé qu’ils avaient déposé un recours au Conseil d’Etat contre cette interdiction.
Pour les maïsiculteurs, la mesure prise par le gouvernement ne « repose sur aucun élément scientifique sérieux et […] les producteurs de maïs impactés par la pyrale et la sésamie subissent un réel préjudice économique ». Ils contestent aussi « l’usage abusif, voire illégal, du principe de précaution devenu un principe idéologique d’inaction ». Dans un communiqué commun, l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM), l’Union française des semenciers (UFS) et la Fédération interprofessionnelle de la production de maïs et de sorgho (FNPSMS) ont annoncé vouloir défendre « un accès non distorsif aux innovations et par conséquent, à la productivité et à la compétitivité de leurs exploitations et de leurs filières ». Les trois interprofessions « attendent de ce recours une nouvelle invalidation et annulation de l’arrêté ministériel, comme ce fut le cas en novembre dernier pour le 1er arrêté ».
Source : agro-media.fr avec Actu-Environnement.com (Philippe Collet), Enviro2B et AFP.