Une étude FranceAgrimer parue vendredi 8 juillet fait un état des lieux de l’évolution de la consommation des ménages français suite au passage de la crise. Résultat, une modification du rapport des familles les plus touchées à l’approvisionnement. Selon l’étude réalisée par le cabinet CCCM, ces familles consacrent plus de temps aux courses, établissent une liste d’indispensables, de montant à ne pas dépasser, et sont nettement plus attentifs aux tickets de réduction ou aux promos. Autre modification de comportement, les repas à l’extérieur du domicile se font plus rares au bénéfice de la cuisine « maison ». Plus significatif encore, le transfert des familles du frais vers le sec et le congelé ; la comparaison des prix au kilo, ou encore la comparaison MDD et marques nationales.
Les répercussions de ces changements de comportement varient selon les familles de produits. Ainsi, même si la consommation de lait est restée stable, ce n’est pas le cas pour les yaourts et autres desserts lactés précise l’étude de FranceAgrimer. De même, la viande blanche est préférée à la viande rouge pour des raisons budgétaires. Idem pour les produits de la mer, où, par exemple, le thon est délaissé au profit d’autres espèces moins chères comme la sardine. Même constat pour les fruits et légumes : fini les produits hors saison, le reste étant acheté de préférence chez les discounters.
Paradoxalement, une étude Kantar citée par FranceAgrimer indique que 2010 a vu la consommation alimentaire progresser de 2%. Et ce malgré le recul du frais. Cependant, avec le retour de l’inflation sur 2011, cette progression de la consommation des ménages devrait connaître un coup d’arrêt.