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Les ultramarins continueront à avoir des produits plus sucrés.

L’Assemblée nationale a repoussé de justesse mardi, par 199 voix contre 190, une proposition socialiste d’interdire au 1er janvier 2013 la vente en Outre-mer de produits alimentaires plus sucrés que ceux de marque similaire en métropole. Les députés socialistes, communistes, écologistes et du parti de Gauche, ainsi que ceux du Nouveau Centre et 16 élus UMP ont voté pour ce texte, débattu en séance jeudi dernier, et contre lequel s’est prononcé la majorité du groupe UMP.

L’objectif de cette proposition de loi, défendue par le député PS Victorin Lurel, président du conseil régional de Guadeloupe, était de lutter contre l’obésité qui touche 25 % des enfants en Guadeloupe et Martinique, contre 18 % en métropole, selon une étude du cardiologue André Atallah. Victorin Lurel explique en partie cette différence par « les pratiques de l’industrie agroalimentaire », en citant notamment l’exemple d’un même yaourt, qui contient 20 grammes de glucides dans sa région contre 15,8 en métropole.

Pour les produits qui ne sont vendus qu’Outre-mer, la proposition prévoyait qu’un arrêté ministériel fixe une teneur maximale en sucre. L’UMP s’est élevé contre le texte, comme l’avait fait lors du débat, jeudi dernier, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand. Le gouvernement juge plus efficace « de demander des engagements concrets aux fabricants » plutôt que de recourir à une loi.

En revanche, le Nouveau Centre, par la voix de Philippe Folliot, a soutenu mardi la proposition de loi, en soulignant « la nécessité de dépasser les clivages partisans » sur « un enjeu de santé publique ». Il en a été de même de 16 élus UMP, dont Pierre Méhaignerie, président de la commission des affaires sociales, qui s’était prononcée pour le texte, Yves Bur, rapporteur du budget de la Sécurité sociale, les députés ultramarins Gabrielle Louis-Carabin (Guadeloupe) et René-Paul Victoria (Réunion), ainsi que la député et pédiatre Edwidge Antier.

Mme Antier défendait notamment une disposition du texte, qu’elle avait fait voter en commission, qui aurait créé, en métropole comme en Outre-mer, un logo “Alimentation infantile” pour les produits bien adaptés à l’alimentation des enfants de moins de trois ans.

Source : Agrisalon, avec l’AFP.

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