Ce projet de décarbonation se fera en partenariat avec ENGIE Solutions grâce à la valorisation de chaleur fatale par pompe à chaleur à forte puissance. Brice-Audren Riché, Directeur Général de Lesaffre et Damien Térouanne, Directeur Général Délégué ENGIE Solutions ont officialisé un partenariat de 15 ans pour la conception, le financement, la réalisation, l’exploitation et la maintenance d’une unité de récupération de chaleur fatale sur le site de Lesaffre à Marcq-en- Barœul. Grâce à l’installation de deux pompes à chaleur à forte puissance qui seront mises en service en 2025, la chaleur créée par l’activité de fermentation de Lesaffre sera réutilisée. Ainsi, Lesaffre pourra couvrir 70% de ses besoins en chaleur et éviter l’émission d’environ 30 000 tonnes de CO2 par an et réduire sa consommation d’eau de 150 000 m3 par an.
Lesaffre, acteur mondial de référence dans le domaine de la fermentation depuis 170 ans, installera cette nouvelle unité de récupération de chaleur fatale au cœur de la plus grande levurerie du Groupe dans le monde sur son site historique de Marcq-en-Barœul.
Valoriser les effluents énergétiques liés au process de production
Dans le cadre du projet, Lesaffre a sollicité ENGIE Solutions pour parvenir à valoriser les effluents énergétiques liés à son process de production et ainsi réduire sa dépendance aux énergies fossiles.
Ce projet s’inscrit dans la démarche engagée par Lesaffre depuis plusieurs années pour maitriser son empreinte carbone et sa consommation d’énergie. En effet, Lesaffre a défini une trajectoire claire de décarbonation de ses sites de production, basée sur sept piliers : améliorer l’efficacité énergétique, déployer l’électrification, utiliser la biomasse et les produits dérivés, optimiser l’utilisation des biogaz, développer les énergies renouvelables, engager des contrats à long terme avec des fournisseurs d’énergies vertes, et enfin mesurer et valoriser les émissions évitées.
Dans le cadre de cette démarche, Lesaffre a déjà engagé plusieurs projets comparables qui visent à réduire les émissions de CO2, par exemple à travers l’installation d’une centrale biomasse sur le site de LIS by Lesaffre à Cérences (Normandie) ou l’installation, sur le site d’Algist Bruggeman (Belgique), d’une éolienne pour contribuer à couvrir une partie des besoins en électricité du site.
Récupérer la chaleur fatale de l’une pour alimenter l’autre…
L’ensemble du projet se base sur la complémentarité d’une étape de production à l’autre. Il s’agit de capter la chaleur générée sur le site et actuellement dissipée dans l’air par des tours aéroréfrigérantes, pour la rediriger vers une autre étape de production nécessitant l’usage de chaleur, actuellement générée par une chaufferie gaz.
Concrètement, l’installation de deux pompes à chaleur d’une puissance totale de 19 MWth, permettra de transformer la chaleur produite dans l’atelier de fermentation lors de l’étape de multiplication cellulaire des levures et d’en faire bénéficier un autre atelier de l’usine, dédié au séchage des levures. Ce système permettra également de réduire la consommation d’eau du site, avec 150 000 m3 d’eau économisés par an. Ce projet innovant et visionnaire est lauréat de l’appel à projet de décarbonation de l’industrie de l’ADEME bénéficiant ainsi de 5,6 M€ de subvention. «Avec cette unité de récupération de chaleur, Lesaffre pourra ainsi décarboner les deux tiers de son activité sur le site de Marcq-en-Barœul. Ce projet, à l’image des autres initiatives sur plusieurs autres de nos sites, s’inscrit pleinement dans une feuille de route globale et ambitieuse de décarbonation des sites de production du Groupe» déclare Brice-Audren Riché, Directeur Général de Lesaffre.