Désormais présente dans les rayons de la France entière, l’Étiquette Bien-Être Animal suscite l’intérêt de plus en plus d’acteurs économiques et touche un nombre grandissant d’élevages français. «Son développement s’accélère en France et elle intéresse à l’étranger. Avec ses 5 niveaux (de A à E), elle est claire et identifiée par les Français» explique l’association Etiquette Bien-être Animal dans un communiqué. Après son lancement en 2019, l’Étiquette Bien-Être Animal conforte petit à petit sa place dans les supermarchés français et auprès des consommateurs. Répondant à une demande forte de ces derniers, de nombreux éleveurs, acteurs de l’amont et de l’aval, veulent rejoindre la démarche pour valoriser leurs productions et afficher leur transparence.
Plus de 30 gammes de poulets étiquetés
Aujourd’hui, moins de 3 ans après son lancement, l’Etiquette Bien-être Animal c’est déjà : Plus de trente gammes de poulets étiquetées dans les rayons ; 7 grandes enseignes de distribution (représentant plus de 60% de la distribution française) et 5 des principaux producteurs de volailles français ; 3000 éleveurs audités, soit près d’un éleveur de poulet français sur trois engagés dans la démarche ; 10% des poulets français et 50% des productions plein air. «Nous avons envie d’afficher la transparence et l’Etiquette nous permet de valoriser le travail des producteurs français engagés», explique Yves de La Fouchardière, Directeur des Fermiers de Loué, pour le collège producteur. Et les consommateurs y sont sensibles : d’après une enquête Omnibus réalisée par Yougov en juin 2021, 29% des Français déclarent prendre en compte l’Étiquette Bien-Être Animal lorsqu’ils font leurs courses. Ils sont également 80% à affirmer être sensibles à la cause animale et plus d’un Français sur deux serait prêt à payer plus cher pour de la viande issue d’élevages respectueux du bien-être animal. En 2019, dans l’enquête réalisée dans 7 pays européens par Eurogroup For Animals sur le poulet de chair, 88% des sondés en France déclarent vouloir un étiquetage qui les informe sur les standards de bien-être animal selon lesquels les poulets ont été élevés. «C’est notre rôle à nous, distributeurs, de faire le pont entre les consommateurs prêts à acheter des produits respectueux du bien-être animal, et les producteurs prêts à renforcer l’intégration de la protection animale dans leurs pratiques», explique Matthieu Riché, Directeur de la RSE du Groupe Casino, pour le collège distributeur.
De nouveaux adhérents de poids
Depuis un an, l’Étiquette a vu des acteurs économiques français de poids s’engager dans la démarche : en 2021, la Cooperl, première coopérative porcine française, qui produit 25% des porcs français, Maître Coq, acteur majeur de la volaille française avec près d’un millier d’éleveurs et sa marque éponyme bien connue et Groupe Michel, premier membre associé, qui met en œuvre les audits sur l’ensemble de leurs filières, au profit d’autres marques privées. Fin 2020, ont également rejoint la démarche Intermarché, 4ème distributeur français, LIDL, distributeur européen actif sur les démarches d’étiquetage en Europe ainsi que Herta et Fleury Michon, acteurs majeurs de la transformation charcutière en France. Franprix et Monoprix auront également bientôt des produits étiquetés
Après le travail effectué sur la filière avicole, bientôt le porc
«Face à la demande des consommateurs-citoyens, l’objectif est de déployer fortement l’Étiquette Bien-Être Animal, pour intégrer de nombreux élevages français et de plus en plus d’espèces. Avec plus de 60% de la distribution française engagée dans l’Étiquette Bien-Être Animal», explique l’association qui prévoit d’étiqueter 25% des poulets français, dont 75% de plein air, d’ici 2025. «Nous souhaitons que le consommateur soit informé du niveau de bien-être animal sur une large gamme de poulet français et dès 2022, nous souhaitons offrir aux consommateurs le choix des premiers produits porcins étiquetés bien-être animal», explique Louis Schweitzer, Président de l’Association Étiquette Bien-Être Animal. En collaboration avec le LIT Ouesterel, un comité technique a été créé pour construire le référentiel de la prochaine espèce étiquetée : le porc. L’objectif est de finaliser le référentiel à la fin de l’année 2021, afin d’étiqueter les produits porcins dès 2022.