Le 8 août 2011, un incendie avait ravagé l’usine Capitaine Houat de Lorient. Cette entreprise, filiale du groupe Intermarché et employant 250 salariés, est spécialisée dans la transformation de poissons frais et crevettes. L’un de ses fournisseurs est ainsi la Scapêche.
L’incendie du mois d’août avait ravagé pas moins de 6 000 m² de l’usine, dont la chaîne de production, ce qui avait amené la direction à déplacer l’activité de transformation vers un autre site de Lorient. L’enquête menée avait conclu à une origine accidentelle.
Rien de bien original, me direz-vous. Oui mais voilà, vendredi 4 novembre 2011, un nouveau départ de feu a eu lieu. Et, cette fois, un chef d’atelier a été interpellé. Cet homme de 39 ans, père de famille et travaillant dans l’entreprise depuis 17 ans, est passé aux aveux pendant sa garde à vue. Il a ainsi reconnu avoir mis volontairement le feu à l’usine à deux reprises.
Mais quelles sont les raisons de ces actes ? Il a affirmé avoir été motivé par « un stress au travail ». Etonnamment, il était le premier à avoir donné l’alerte lors de l’incendie d’août. Il a été déféré devant le parquet de Lorient et mis en examen pour « destruction du bien d’autrui par moyen dangereux pour les personnes ». En attendant, il a été placé en détention provisoire.