Le 23 octobre 2024, l’Assemblée nationale a adopté l’amendement visant à instaurer une taxe sur les sucres ajoutés dans les produits alimentaires transformés. Cette décision suscite une levée de boucliers chez les artisans chocolatiers, pâtissiers, boulangers, et glaciers. Ces professionnels, qui forment une filière emblématique de l’artisanat et de la gastronomie française, dénoncent une taxe qu’ils jugent lourde de conséquences pour leurs entreprises et les consommateurs.
La mise en place d’une taxe sur les sucres ajoutés, combinée à une hausse de la TVA sur certains produits sucrés, représente un nouveau défi pour les artisans, qui subissent déjà la hausse des prix de l’électricité et des matières premières. En effet, le coût du cacao a explosé de 217 % en une année, un contexte économique difficile qui s’ajoute à l’érosion progressive des marges des petites entreprises. Les organisations dénoncent une surcharge insupportable : « Nos activités sont en péril face à cette nouvelle fiscalité. Nos entreprises ne pourront pas supporter un tel fardeau financier, » déclare Thierry Lalet, président de la Confédération des Chocolatiers et Confiseurs de France.
Les professionnels de la filière craignent une répercussion directe de la taxe sur les prix des produits artisanaux, rendant le chocolat, la confiserie et les pâtisseries moins accessibles. Les clients pourraient alors se tourner vers des alternatives industrielles, souvent de qualité inférieure.
Les organisations impliquées, notamment la Confédération des Chocolatiers et Confiseurs de France, les Boulangers de France, Tradition Gourmande, Relais Desserts, et les Glaciers de France, rappellent l’importance de préserver le patrimoine artisanal français, qui représente 440 000 entreprises et 1,5 million d’emplois dans tout le pays. Si la taxe venait à être appliquée sans distinction, de nombreuses entreprises pourraient se retrouver en grande difficulté, mettant en péril des milliers d’emplois et un savoir-faire transmis de génération en génération.