Avec des défis de compétitivité toujours plus importants, l’industrie agroalimentaire reste une des forces françaises à l’export, souligne dans son bilan de conjoncture, l’ANIA, l’association nationale des Industries Alimentaires.
Avec un total de 44,3 Md€ exportés (soit 12 % du total des exportations françaises), le secteur agroalimentaire français est le 4e exportateur mondial, derrière les Etats-Unis (66,7 Md€), les Pays-Bas (59,1 Md€) et l’Allemagne (55,8 Md€).
Même si ces performances reposent sur un nombre de secteurs très limité : 50 % de ces exportations proviennent de deux secteurs : celui des boissons, où la France occupe le 1er rang mondial (14,8 Md€) et des produits laitiers (6,6 Md€, 3e exportateur mondial).
L’export sourit aux entreprises innovantes
Les entreprises présentes à l’export sont majoritairement des entreprises de plus de 250 salariés, particulièrement innovantes. Le secteur agroalimentaire doit donc relever le défit de la compétitivité et de la croissance rentable afin d’investir et de moderniser son outil de production.
L’industrie agroalimentaire constitue ainsi le 3e excédent sectoriel de la France en 2015 (8,1 Md€), qui voit ses performances commerciales s’éroder dans le reste de l’industrie (déficit commercial autour de 45 Md€), en dépit de l’allègement de la facture énergétique.
L’agroalimentaire : un secteur porteur du commerce mondial
Les performances commerciales du secteur agroalimentaire, pour l’heure décevantes en 2016, ne doivent pas masquer les opportunités qui s’offrent à moyen terme à la première industrie de France en termes d’emplois (440 926 salariés, un emploi industriel sur 6) et de chiffre d’affaires (170 Md€).
L’agroalimentaire devrait rester ainsi un secteur porteur du commerce mondial à moyen terme. La croissance démographique, couplée à l’augmentation du niveau de vie et à l’urbanisation, devrait faire progresser les importations mondiales de près de 34% sur la décennie 2012-2022, permettant au secteur de rester l’un des principaux postes du commerce mondial, avec l’électronique, l’automobile et la chimie.
La demande mondiale devrait notamment concerner les produits transformés, les produits laitiers, l’épicerie fine, les vins et spiritueux, secteurs dans lesquels la France possède des entreprises performantes.
Par ailleurs, le modèle alimentaire français va être amené à se diffuser plus largement via l’occidentalisation des modes de consommation. Il émergera alors de nouveaux besoins en matière d’aliments nourrissants et de qualité, auxquels les industriels alimentaires vont devoir répondre.