Greenpeace Chine s’était il y a peu intéressé aux contaminants présents dans les produits de 9 grands producteurs de thé chinois et avait détecté la présence de 29 types de pesticides. L’ONG, qui n’était pas décidée à s’arrêter en si bon chemin, s’est ensuite attaquée à la marque Lipton d’Unilever, qui est le leader du marché chinois des thés en sachet.
Elle a ainsi analysé en laboratoire du thé vert, du thé au jasmin, du thé Iron Buddha et du thé noir vendus sous la marque Lipton. Ils provenaient tous de l’usine géante du groupe à Hefei, dans la province chinoise de l’Anhui. Et les résultats sont sans appel !
Les trois premiers thés contiennent tous plus de neuf types de pesticides, dont sept sont interdits au sein de l’Union Européenne. Des traces d’au moins trois substances actives de pesticides interdites en Chine en raison de leur grande toxicité ont aussi été décelées. Ces quantités de pesticides restent toutefois inférieures aux limites maximales de résidus imposées par la législation chinoise. En revanche, elles dépassent les normes de l’UE, mais les produits analysés n’étaient destinés qu’au marché chinois.
Wang Jing, la directrice de cette campagne de Greenpeace, déplore : « Sur 29 pesticides que nous avons trouvés, seuls 5 sont listés par les organes de supervision chinois. Pour les thés, il n’y a en Chine que 30 substances actives listées, contre 450 pour l’UE. Or il y a près de 600 types de pesticides en Chine. La réglementation est très en retard sur les usages agricoles, notamment pour les plantations de thé ».
Un scandale de plus au pays du soleil levant…
Source : agro-media.fr avec le rapport de Greenpeace Chine et Le Monde (Brice Pedroletti).