Si dans leur cuisine, l’assiette des Français s’équilibre, lorsqu’ils déjeunent ou dînent à l’extérieur, les choses se compliquent. C’est ce que révèle la dernière étude Yougov pour Bonduelle Food Service, division du groupe Bonduelle dédiée à la restauration hors domicile, qui a mené l’enquête pour comprendre ce décalage et y apporter des éléments de réponses. 8 Français sur 10 déclarent que le végétal occupe une place de choix dans leur assiette mais seulement 4 sur 10 en consomment en dehors de chez eux, selon l’étude Yougov pour BFS.
Une tendance sociétale qui s’affirme : 34% des Français modifient progressivement leur régime alimentaire pour adopter un modèle flexitarien (Source Kantar) : manger de tout, mais en limitant la consommation de protéines animales (lait, viande, poisson, œuf…) au profit du végétal.
Et ce phénomène devrait s’amplifier avec la nouvelle génération puisque 61% des 18-24 ans envisagent de manger plus de légumes à l’avenir.
Des plats qui ne donnent pas envie
Plus en détails, il apparaît qu’au restaurant, l’offre végétale est boudée faute de créativité. Seuls 4 Français sur 10 (39%) privilégient le végétal. Et lorsqu’on leur demande les raisons de ce désintérêt pour le végétal au restaurant, plus d’un sur 2 décrit un manque de gourmandise des plats proposés (47%), qui ne leur donneraient pas vraiment envie (47% également). Trois sur quatre déclarent faire la part belle au végétal dans leur assiette et ne rencontrent pas de difficultés particulières quand il s’agit de cuisiner du végétal.
Concernant les offres purement végétariennes ou véganes dans les restaurants, les Français les trouvent majoritairement insuffisantes (respectivement 68% et 76%). En cohérence, plus de 7 sur 10 attendent plus de plats à base de légumes de la part des professionnels. Il est vrai que, même si les chefs ont conscience de cet engouement autour du végétal beaucoup le travaillent encore comme un simple accompagnement, aux côtés d’une viande ou d’un poisson. Et lorsqu’un client leur demande un plat végétarien ou végan, ils se contentent bien souvent d’adapter simplement l’un des leurs (86%).
Apporter de la diversité reste le plus grand défi
Ainsi, 57% d’entre eux avouent qu’apporter de la diversité dans ces recettes reste leur plus grand défi, qu’il s’agisse de les imaginer ou d’assurer leur équilibre nutritionnel. «Beaucoup de chefs, qu’ils travaillent en restauration collective ou commerciale,
se retrouvent démunis face à la demande croissante des consommateurs, désireux de trouver à la carte du végétal gourmand et des vrais plats végétariens, végétaliens ou végans.
Pour sortir des classiques haricots verts en accompagnement ou des crudités en entrée, cela leur demande un vrai effort de créativité, que, par manque de temps ou de connaissance, ils ne parviennent pas toujours à faire. Ils auraient pourtant tout à y gagner» explique Thierry Merheb, directeur de Bonduelle Food Service Europe, «d’autant que cette tendance devrait se renforcer dans les années à venir, du fait de la place toujours plus importante accordée à l’environnement et à la santé dans notre alimentation. À nous, en tant que professionnels du végétal, de leur donner les moyens de mettre celui-ci au centre de l’assiette et c’est la raison pour laquelle nous venons de lancer : Pépites, une offre de légumineuses et légumes sous des formes inédites, originales et inspirantes et Greenologie pour leur permettre de passer maîtres dans l’art de préparer des plats 100% végétaux».