Le projet européen Horizon 2020 «Genial, Genetic diversity exploitation for Innovative macro-ALGal biorefinery» lancé à la Station Biologique de Roscoff, vise à développer la valorisation des cultures des grandes algues marines dans les bioraffineries, à renforcer la compétitivité des filières d’exploitation et à promouvoir des méthodes de production durable.
La France se positionne ainsi en leader européen dans les bioraffineries de macro-algues. Doté d’une subvention européenne de 11 M€ sur 4 ans, le projet Genialg réunit 19 partenaires publics et privés de 6 pays européens.
Il prolonge à l’échelle européenne le travail mené dans le cadre du projet Investissements d’Avenir Idealg en assurant le transfert vers les entreprises des connaissances acquises au cours du projet Idealg.
Transformer en innovations les avancées de la R&D
Le projet Genialg est l’un des deux lauréats de l’appel à projets européen Horizon 2020 «Croissance Bleue» de 2016. Il est axé sur la production de biomasse végétale marine cultivée en pleine mer ou en bassins à terre et vise à mettre en œuvre les biotechnologies permettant de valoriser 100 % de la biomasse des algues à l’échelle industrielle.
Le projet Genialg a ainsi pour ambition de transformer en innovations les avancées de la R&D sur les grandes algues marines et de stimuler l’économie des biotechnologies bleues. Le projet s’intéresse tout particulièrement à la production et l’exploitation durable de deux espèces à haut rendement de la biomasse d’algues en Europe : l’algue brune Saccharina latissima et l’algue verte Ulva sp.
Des études seront menées afin de démontrer la faisabilité économique et l’absence d’impact environnemental de la culture et du raffinage de cette biomasse d’algues pour développer de multiples usages.
Création d’emplois
La mise au point de démonstrateurs industriels utilisant de nouveaux procédés biotechnologiques, permettra de fournir une grande diversité de composés chimiques pour des applications et marchés nouveaux ou existants. Le projet s’attachera également à anticiper les retombées de ces développements en matière de bénéfice économique et de création d’emplois susceptibles d’accroître la valeur socio-économique des biotechnologies bleues. Enfin les questions de conservation de la ressource et de sécurité biologique seront également abordés, ainsi que les aspects sociétaux tels que l’acceptabilité et les conflits d’usage avec les autres activités maritimes (la concurrence pour l’espace et l’accès à l’eau de mer par exemple).