Douze pays de l’Union européenne, la France en tête, ont lancé un appel à la Commission européenne pour demander à nouveau à ce qu’elle renonce à la mise en culture du maïs TC1507.
Bruxelles « n’a pas d’autre choix » que d’autoriser cet OGM
Buxelles a cependant réaffirmé n’avoir « d’autre choix que d’autoriser la culture de cet OGM », le maïs TC 1507 du groupe DuPont-Pioneer, à défaut de majorité qualifiée au sein des 28 pour l’interdire.
« La Commission est encore en mesure de retirer sa proposition » d’autorisation, ont déclaré dans un courrier à TONIO Borg, le commissaire à la Santé, l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la France, la Hongrie, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Pologne, la Slovénie ainsi que Malte.
Cependant, les pays s’opposant à cette autorisation de culture ne sont ici que douze alors qu’ils étaient dix-neufs à s’être prononcés il y a quelques jours contre la culture de l’OGM, sans atteindre la majorité qualifiée nécessaire à son interdiction.
Interdiction du maïs TC1507 : peu de chance de réussite
La République tchèque, la Belgique, l’Allemagne et le Portugal se sont abstenus, ce qui équivalait à soutenir les cinq pays favorables à la culture, c’est-à-dire l’Espagne, le Royaume-Uni, la Suède, la Finlande et l’Estonie. « On voit mal comment une lettre de 12 pays peut être plus importante que la prise de position de 19 pays », a expliqué une source européenne.
S’affirmant tenue sur ce dossier par les règles en vigueur, la Commission renvoie toutefois la balle aux Etats en soutenant qu’ils pourraient se doter des moyens leur permettant de bannir les plantes transgéniques sur leur territoire national.
«Pour régler le problème immédiat sur le MON810, il y a un projet de loi qui va être discuté dès lundi au Sénat. Il va permettre d’interdire en France l’usage de tous les maïs OGM», tant le MON810 que le TC1507 du groupe DuPont-Pionner qui est en passe d’être autorisé en Europe, a d’ailleurs déclaré jeudi Stéphane Le Foll.