Cela faisait deux que la Commission européenne avait demandé une révision de la législation. Jusqu’ici les négociations concernant la réglementation communautaire sur les marchés des instruments financiers (Mifid) étaient restées dans une impasse. Un accord a finalement été trouvé entre le Parlement européen et les États membres en milieu de semaine.
Lutter contre la spéculation sur les produits agricoles
Cette nouvelle loi devrait permettre de « rendre les marchés financiers plus sûrs et plus efficaces, de mieux protéger les investisseurs, de limiter la spéculation sur les marchés des matières premières et de réguler le trading à haute fréquence », a précisé le Parlement dans un communiqué.
Elle permettra donc de fixer une limite à la marge de manœuvre des traders sur les marchés dérivés des matières premières et ainsi de lutter contre la spéculation sur les produits agricoles et la distorsion sur le marché des matières premières.
Une décision qui ne fait pas l’unanimité dans l’Union européenne
« La décision d’aujourd’hui est un bon début dans la lutte contre la spéculation sur les prix des produits alimentaires, qui sont une question de vie ou de mort pour des millions de personnes dans le monde en développement », a déclaré un porte-parole de l’ONG Oxfam.
Et si Michel Barnier, commissaire européen aux services financiers s’est félicité de cette avancée « vers l’instauration d’un système financier plus sûr, plus ouvert et plus responsable, et vers un rétablissement de la confiance des investisseurs », la mesure n’a pas fait l’unanimité dans les rangs des eurodéputés. Arlene McCarthy, du parti travailliste britannique a d’ailleurs souligné les tentatives de son gouvernement et de certains eurodéputés conservateurs « pour affaiblir et [la loi] de sa substance ».