Dans sa recherche permanente d’amélioration des 10% de matières grasses présentes dans une frite, Mc Cain a décidé de s’engager dans une voie favorisant à la fois les aspects nutritionnel et écologique de ses produits. En effet, jusqu’alors, le groupe canadien utilisait un mélange composé à 50% d’huile de tournesol et à 50% d’huile de palme.
Dorénavant, Mc Cain emploiera un mélange de plusieurs huiles de tournesol, dont une huile classique disposant d’une bonne stabilité à la chaleur, et l’autre reconnue pour son rôle dans la réduction du cholestérol, riche en acide oléique. Le groupe gagne ainsi sur deux tableaux.
Tout d’abord, Christine Delpierre, responsable Développement durable pour Mc Cain continentale, précise que le bénéfice sera avant tout nutritionnel. Mais tout le monde comprendra également que l’opération permet au canadien de se débarrasser du même coup de l’huile de palme jugée comme peu recommandable. Cette réputation provient à la fois du fait qu’on la tient pour responsable de la destruction des forêts tropicales et des orangs-outangs, et également que cette huile est riche en acide gras saturés, mauvais pour la santé.
Le programme de Mc Cain concernera l’Europe entière, et permettra d’économiser la consommation de 37 000 tonnes d’huile de palme. Le choix du spécialiste de la pomme de terre surgelée n’est pas anodin. En effet, malgré des prix à la hausse sur le premier trimestre 2011, l’huile de palme reste la moins chère du marché, surtout comparée à l’huile de tournesol que s’apprête à utiliser Mc Cain. Le canadien table sur une collaboration avec des fournisseurs exclusivement européens comme Cargill pour réduire ses coûts de transport et ainsi revenir à l’équilibre rapidement.