Les résultats des négociations 2021, communiqués le 20 avril par le Médiateur des relations commerciales agricoles indiquent une déflation de valeur qui se poursuit à – 0,3%. «Une immense déception» pour l’ANIA, Association Nationale des Industries Alimentaires pour qui «la guerre des prix en rayons est en train de casser une agriculture, une industrie et toute une filière».
«Les entreprises alimentaires avaient besoin d’une revalorisation de 3% en moyenne pour couvrir leurs coûts»
Face à ce constat, l’ANIA réclame une loi EGAlim 2, afin de recréer de la valeur pour toute la filière. «Dans un contexte de hausse du prix des matières premières et de tension sur les approvisionnements en intrants industriels, toutes les catégories de produits ont vu leurs prix de cession (3 net) baisser, à l’exception d’une légère hausse dans les produits laitiers frais. Or les entreprises alimentaires avaient besoin d’une revalorisation de 3% en moyenne pour couvrir leurs coûts» indique l’ANIA qui souligne que cette année «le taux de marge des industries agro-alimentaires atteint son plus bas niveau historique. Depuis la mise en œuvre de la LME en 2009, il a baissé de près de 40%, et plus de 7 milliards d’euros ont été détruits dans l’ensemble de la filière alimentaire depuis le début de la guerre des prix en 2013». Toujours selon l’ANIA, «Le retour à une inflation raisonnée et cohérente se traduirait par une contribution d’au plus 1,5 euros par ménage et par mois : sans effet à redouter sur le front du pouvoir d’achat ». Pour assurer sa viabilité économique de l’amont à l’aval, l’ANIA estime ainsi qu’il n’y a qu’une solution «renforcer la protection du tarif des fournisseurs industriels. Parce que la protection du tarif, ignorée par la loi EGAlim de 2018, est la seule façon de créer réellement de la valeur et de la diffuser dans toute la filière». À cette fin, l’ANIA, La Coopération Agricole, la FEEF et l’Ilec en appellent à une loi EGAlim 2, « qui contienne les mesures appropriées à un renforcement du tarif fournisseur ».