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Traite d’enfants: Nestlé, Cargill et AMD poursuivis pour travail illégal

Les fournisseurs et fabricants de cacao Nestlé, Cargill et Archer Daniels Midland (AMD) sont accusés par trois Maliens d’avoir été complices de traite d’enfants. Les plantations fournissant le cacao aux trois groupes auraient incité de nombreux enfants, dans les années 1990, à passer la frontière entre le Mali et la Côte d’Ivoire pour travailler sur les plantations sans être rémunéré au final. 
 
En décembre dernier, la justice américaine a décidé qu’elle était à même de juger les violations des droits de l’homme commises à l’étranger, ce qui n’était jusqu’à présent pas le cas. La même affaire avait été rejetée en 2010 pour cette raison. 
 

Esclavage d’enfants : « aucune preuve » selon Nestlé

Les entreprises concernées rejettent les accusations et affirment qu’elles respectent la réglementation internationale. Cargill s’est dit confiant quant à l’issue du procès, rappelant que l’entreprise n’expose pas les enfants au travail dangereux ou forcé et qu’elle s’y est notamment engagée par le biais de son initiative Cocoa Promise. 
 
Nestlé a de son côté rappelé que les allégations n’avaient pas été prouvées, en insistant sur le fait que le travail des enfants était en désaccord avec les principes du groupe. 
 

Entre 300 000 et un million d’enfants dans les plantations de cacao

Les plaignants devront prouver que les entreprises ont sciemment enfreint les lois internationales et que ces infractions ont eu des conséquences importantes sur la traite des enfants. 
 
Cette nouvelle a soulevé de nouveau la question du travail des enfants et les ONG n’ont pas manqué de rappeler que nombreux étaient encore les enfants à travailler illégalement. Entre 300 000 et un million d’enfants auraient travaillé sur les plantations de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana entre 2007 et 2013. 
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