Le tribunal correctionnel de Nanterre a requis une amende de 50 000 euros contre Nestlé Water pour blessures involontaires causées par un accident du travail. Le 10 janvier 2007, à l’entrepôt de Nestlé Waters de Gennevilliers, « la porte d’accès [de près de 300 kilos] non entretenue et totalement défectueuse depuis plus d’un an, dangereuse pour l’ensemble des salariés, tombe sur Laurent Radenac », rapport l’avocate de la famille Radenac, Me Alexandra Defosse-Montjallet. Hospitalisé puis arrêté 15 mois, le salarié reprend son poste avec une invalidité de 10%. Puis, ce dernier est porté disparu et retrouvé mort trois semaines plus tard, le 6 décembre 2010, dans un hangar en Seine-Saint-Denis. Le procureur Marie Lambling déplore un accident de travail « d’autant plus dramatique qu’il aurait pu être évité » et requiert, en plus de l’amende pour blessures involontaires, des amendes pour quatre infractions au code du travail : 5 500 euros pour l’ancien directeur général et 11 000 euros d’amende pour Nestlé. La décision est portée au 6 juin 2011.