Le président Nicolas Sarkozy s’est rendu hier dans la Creuse afin d’évoquer la situation des agriculteurs. A cette occasion, il a confirmé que la taxe soda serait bel et bien doublée, et « que les 210 millions d’euros d’exonération de charges sur les entreprises agricoles seront financés grâce (notamment) au produit de la taxe sur les boissons sucrées ». Ainsi, la moitié des recettes de la taxe servira à réduire les charges sociales pesant sur les salariés permanents des exploitations agricoles, et ce dès le 1er janvier 2012. Le président a tenu à justifier l’instauration de la taxe et son augmentation :
- « c’est normal que lorsque nous prévoyons une aide, on prévoit son financement parce que sinon on conduit son pays à la ruine et je n’ai pas été élu pour cela ».
- « Ce n’est donc pas une promesse, c’est une décision », a-t-il ajouté.
- Le président a pris cette décision d’abaisser les charges dans le secteur agricole afin « d’améliorer la compétitivité des agriculteurs pour en faire des entrepreneurs, pour qu’ils continuent à produire des produits de qualité qu’ils vendent sur l’ensemble des marchés du monde. Ainsi, nous aurons une agriculture durable qui vivra des fruits de son travail et non pas du fruit de subventions qu’on maintient au-dessus de sa tête ».
- Il s’est insurgé : « l’agriculture, on l’a droguée à la subventionnite. Oui, c’est une drogue irrespectueuse du savoir-faire des agriculteurs qui n’ont jamais demandé à être assistés ».
L’instauration de la taxe soda va à présent être discutée au Parlement cet automne, dans le cadre du projet de loi de finances 2012. Elle fera l’objet d’un amendement.