Oviatis, la première gamme d’édulcorants entièrement naturels, fabriqués à partir de Stévia Bio d’origine 100 % Française, dont l’extrait est purifié sans solvants chimiques.
C’est un horticulteur vauclusien passionné de stévia qui permet, au printemps 2011, la rencontre de Pierre Jannot et Philippe Boutié sur l’Agropole d’Agen. Il leur transmet ce jour-là quelques plants soigneusement sélectionnés pour 2 objectifs différents mais éminemment complémentaires. Le premier souhaite intervenir avec un extrait bio de stévia pour formuler les boissons de ses clients, le second voit dans cette plante un avenir économique pour les agriculteurs locaux. Avec ces premiers plants reçus, l’ingénieur agro et le responsable commercial viennent sans le savoir de dessiner les premières esquisses de la future filière française de stévia bio.
La solution de la stévia
Plante d’origine d’amérique du sud, cette astéracée possède de multiples vertus. La principale est contenue dans ses feuilles avec des molécules naturelles au fort pouvoir sucrant. De 15 à 20 fois supérieur au sucre (à partir des feuilles séchées), ou 300 fois supérieur lorsqu’il provient d’une extraction des molécules sucrantes (le Rébaudioside A notamment). Il s’agit d’un produit sucré sans calories, et qui présente un indice glycémique proche de zéro.
Une urgence sanitaire et nutritionnelle
Conscients des effets néfastes d’une alimentation trop riche en sucres, l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, le Plan National de Nutrition et Santé recommandent régulièrement une baisse des sucres libres à moins de 10% de la ration énergétique. Au-delà d’une alimentation plus saine, il est urgent d’agir face à la recrudescence de l’obésité et du diabète. Le coût des dépenses qui y sont liées sont de 26 milliards d’euros. De ce constat, l’équipe Oviatis en retire l’ambition de proposer très rapidement sur le marché, le premier édulcorant naturel pour faire face aux édulcorants artificiels (aspartame), aux extraits de stévia transformés par solvants chimiques ou utilisant la fermentation sans cultures…
Ces 5 dernières années ont permis à Oviatis et la filière Aquitaine Stévia Innovation de se renforcer en s’entourant d’experts dans les domaines R§D agros (Invénio et l’INRA) et industriels (Rouages pour l’extraction, l’IFTS et Fauquet pour la purification). Leur résultat : Une équipe d’experts scientifiques de l’INRA a permis de caractériser une sélection de plus de 25 génotypes ; les experts agronomes de l’INRA et d’Invénio alliés aux compétences terrain des producteurs, ont développé l’itinéraire cultural le plus adapté. La culture de stévia est désormais économiquement rentable avec les conditions pédo-climatiques du sud-ouest. Elle est déjà proposée comme culture alternative à des agriculteurs du Lot et Garonne.
La collaboration d’Oviatis avec le labo Fauquet sera fructueuse. Une prouesse technique pour réussir à extraire naturellement et en conformité avec la règlementation, les molécules sucrantes de la stévia. Il s’agit d’une innovation de rupture ou seul le procédé physique intervient pour obtenir la purification requise.
L’enjeu et le marché
Ce sont les Industriels de l’agroalimentaire qui constituent le marché principal d’Oviatis, mais leur volonté est aussi de s’implanter dans la grande distribution spécialisée avec la première gamme naturelle d’édulcorant de table 100% Français. L’accord règlementaire de commercialisation des extraits purifiés de stévia en Europe est très récent (2011) mais déjà la stévia a conquis plus de 30% du marché des édulcorants estimé à 70 Millions d’euros.
Oviatis prévoit à 3 ans un CA de 2,5 M€ et 80 Hectares de stévia produites dans la région, avec la perspective d’accroitre rapidement son activité en devenant un acteur incontournable de l’édulcorant naturel sur le marché européen et prétendre ainsi à un bel avenir.
Le choix du crowdfunding pour financer son développement
Les 2 associés ont choisi le crowdfunding pour initier leur levée de fonds. La société ouvre son capital à hauteur de 160 000€ pour développer le nouveau pilote industriel et lancer les premières productions sur l’Agropole d’Agen. Les particuliers peuvent ainsi devenir actionnaires dès 120€ sur la plateforme Happy Capital. Les fonds recueillis seront abondés à hauteur de 150 k€.