Si l’Association Française des biotechnologies végétales (AFBV) constate que le Plan de relance consacré à l’agriculture présenté par le Ministre de l’agriculture indique bien un soutien à la recherche sur les semences pour des plantes plus résistantes, «ce Plan ne dit rien du rôle que pourraient y jouer les biotechnologies végétales alors que le gouvernement déclare en même temps vouloir faire des biotechnologies une filière industrielle prioritaire» indique dans un communiqué de presse l’AFBV. L’association dénonce cette contradiction et rappelle le potentiel d’innovations issues des biotechnologies végétales et de la recherche variétale pour atteindre les objectifs ambitieux du Plan de relance. «Ces innovations ont en effet pour objectifs d’améliorer notre souveraineté alimentaire qui dépend directement de notre souveraineté semencière ; D’accélérer la transition agro-écologique de notre agriculture ; d’adapter nos productions végétales aux changements climatiques en les rendant, par exemple, plus résilientes au stress hydrique ou plus résistantes à des pathogènes ou à des prédateurs» indique l’AFBV.
Changer la règlementation européenne sur les biotechnologies
«Les recherches dans le monde sont déjà très avancées pour certaines espèces, mais nos agriculteurs ne pourront pas en profiter tant que la règlementation européenne sur les biotechnologies restera inchangée». Pour l’AFBV, les innovations technologiques dans les domaines de l’amélioration des plantes ne doivent pas être bloquées car sans elles ce sera mission impossible pour la réussite du Plan de relance de l’agriculture. «Toutes les biotechnologies végétales, sans exclusive a priori, doivent être mobilisées pour atteindre les objectifs du Plan de relance. Il est urgent que la France investisse fortement dans les recherches sur les semences et qu’elle s’implique avec les autres Etats membres pour que l’Europe adopte rapidement une réglementation sur les biotechnologies, en phase avec les progrès scientifiques, permettant de maintenir la compétitivité de nos agricultures dans le monde» estime l’association.