La loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) de mai 2001 a initié la responsabilité sociétale et environnementale (RSE). L’article 116 de la loi stipule que les entreprises cotées en bourse doivent publier des informations sociales et environnementales dans leur rapport de gestion. C’était il y a dix ans. Aujourd’hui, le gouvernement s’apprête à publier le décret d’application de l’article 225 de la loi Grenelle 2, qui élargira le périmètre d’application de la RSE aux entreprises de plus de 500 salariés à partir de 2013. La RSE reste cependant à la libre initiative des entreprises et est difficilement quantifiable. Plusieurs enjeux sont toutefois à prendre en compte :
- Pour Matthieu Glachant, professeur à l’école des Mines Paris-techs, la RSE doit être « additionnelle » par rapport aux régulations existantes avec une incitation forte de la part de l’Etat : « L’Etat ne doit pas abandonner le terrain du social et de l’environnemental à cause de la RSE ».
- La RSE doit également être rentable pour les entreprises et participer activement à la construction de l’image des marques.
- La RSE doit être crédible, avec des régulations conçues en coopérations avec l’environnement extérieur des entreprises.
Pour le président de l’Institut français des administrateurs et de l’Observatoire de la RSE, certains points du décret d’application français restent à améliorer, comme la vérification des informations sociales apportées au public, et la garantie de crédibilité des certificateurs.
Source : actu-environnement.com