Depuis début mai, une importante épidémie d’infections à Escherichia coli producteurs de shiga-toxines (STEC), ou E. coli enterohémorragique (ECEH), sévit en Allemagne. L’infection est due à un sérogroupe très rare de STEC : E. coli O104 : H4. En Allemagne, entre le 1er mai et le 7 juin 2011, plus de 2325 infections à STEC, dont 642 cas ayant présentés une complication grave de syndrome hémolytique et urémique (SHU), ont été rapportés à l’Institut Robert Koch chargé du suivi de l’épidémie eoutre-Rhin, selon un communiqué de l’Institut national de veille sanitaire (Invs). 61% des personnes infectés sont des femmes, dont une grande majorité (88%) a plus de 20 ans. 27 décès sont imputables à la bactérie dont 26 en Allemagne et un en Suède. La source de l’épidémie localisée en Allemagne n’a pas encore été identifiée.
97 infections à STEC chez des personnes ayant voyagé en Allemagne ont été rapportées dans 12 autres pays : Autriche (2), Danemark (18), Espagne (2), Finlande (1), France (2), Luxembourg (1) ; Pays-Bas (8), Norvège (1), Pologne (2), Suède (47), Royaume-Uni (11), République Czech (1) et les Etats-Unis (1). Hier, le ministre allemand de la Santé, Daniel Bahr, a annoncé la régression de l’épidémie sur la chaîne de télévision Ard : « Je ne peux pas encore lever l’alerte, mais les chiffres de nouvelles infections baissent de manière continue. Cela veut dire qu’il peut certes y avoir de nouveaux cas, et malheureusement aussi des morts supplémentaires, mais le nombre de nouvelles infections baisse de manière sensible ».