Mardi 19 juillet 2011 le groupe écologiste de la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB), EELV, a révélé que des taux importants de perchlorate d’ammonium avaient été décelés fin juin dans l’eau du robinet. Des taux allant jusqu’à 30 µg/l avaient été relevés, alors que le seuil de toxicité fixé par la France est de 4 µg/l pour les nourrissons et 15 µg/l pour les adultes. Dès le 1er juillet, un quart des sites de captage d’eau de l’agglomération bordelaise a été arrêté. Le perchlorate d’ammonium est utilisé comme oxydant pour les propulseurs de fusées, et l’origine de la pollution a été identifiée : il s’agit d’une usine SME, filiale de Safran, spécialisée dans les équipements aéronautique et spatial. L’Agence Régionale de Santé (ARS) Aquitaine pointe les possibles effets du perchlorate d’ammonium sur la thyroïde au-delà d’un certain seuil, mais affirme : « on est en-dessous de ces taux. L’eau peut donc être consommée sans risque ». La Lyonnaise des eaux soutient également ces déclarations. La dépollution pourrait prendre des années car la dilution est la seule méthode connue efficace pour lutter contre ce type de pollution. Une affaire qui doit probablement faire la joie des producteurs d’eau en bouteille locaux.