Une étude menée par le professeur Yoshiaki Onishi du Biomedical Research Institute appartenant au National Institute of Advanced Industriel Science and Technology (AIST) révèle qu’une molécule contenue dans les fruits de la passion influerait sur notre horloge biologique et notre perception du temps.
- L’horloge biologique, aussi appelée circadienne, nous permet de ressentir l’écoulement du temps avec une périodicité propre (généralement proche de 24h) même en-dehors de tout repère extérieur (jour, nuit, heure…). Elle intervient notamment dans la régulation de la sensation de faim, dans nos cycles de veille et de sommeil, dans la régulation de notre température corporelle, nos sécrétions hormonales, notre pression sanguine ou bien encore notre métabolisme de façon générale. Nous ne somme pas les seuls à bénéficier de cette horloge biologique étant donné que ce principe de périodicité circadienne est présent chez toutes les espèces.
- Mais comment est-ce que l’horloge biologique fonctionne ? Elle se base en fait sur des mécanismes moléculaires permettant une autorégulation en boucle de la transcription et de la traduction de notre matériel génétique.
De nombreuses espèces de plantes sont réputées depuis des siècles pour agir comme remède à l’insomnie, à l’instar de la passiflore. Le composé végétal influant sur l’horloge biologique n’avait cependant pas encore été découvert. Les chercheurs du professeur Onishi ont enfin mis la main dessus. Il s’agit de l’harmine, un alcaloïde végétal présent dans le fruit de la passion. Cette découverte est un premier pas vers l’établissement de nouveaux traitements permettant de contrer les effets du décalage horaire.
L’étude est disponible en ligne.