Les 1700 maraîchers bretons réunis sous la marque Prince de Bretagne entendent rester demain un acteur majeur de la filière fruits et légumes en France. Poursuivre la recherche et innover pour répondre aux nouveaux enjeux sociétaux, environnementaux et climatiques, et valoriser le métier de maraîcher pour pérenniser le tissu agricole régional, sont les principaux objectifs de la filière dans les années à venir. C’est au cœur d’une exploitation maraîchère bio à Saint Méloir-des-Ondes que Marc Kerangueven, président de Prince de Bretagne a présenté les objectifs de la filière. Acteur majeur de la filière légumière en Europe et en France et 1er groupement de maraîchers bio en France, Prince de Bretagne a réalisé, en 2020, un chiffre d’affaires de 345 millions d’euros pour une production de 470 000 tonnes de fruits et légumes, commercialisés dans plus de 30 pays. Une dynamique que Prince de Bretagne doit au développement d’une offre élargie, à son accélération sur la production en bio (60 légumes différents) et le « Cultivé sans pesticides » (6 légumes concernés), et un fort indice de confiance auprès des consommateurs (origine et qualité des légumes).
Les 1700 maraîchers réunis sous la marque Prince de Bretagne produisent près de 147 légumes différents avec une moyenne de 5 à 7 légumes par exploitation. Il s’agit pour ces maraîchers de continuer à innover, de rester moteurs et responsables dans leurs décisions et leurs pratiques pour proposer aux consommateurs une diversité de fruits et légumes de qualité, frais, bons et sains, tout en répondant aux nouveaux enjeux sociétaux, climatiques et agro-écologiques. Il en va de la pérennité de toute la filière.
Renforcer la production biologique
Engagé depuis plus de 20 ans dans l’agriculture biologique, Prince de Bretagne réunit 151 maraîchers bio pour une production de 50 000 tonnes de 60 légumes différents par an, soit 10% de sa production totale. Poursuivre le développement du bio pour répondre à l’une des mesures phares du volet agricole du Green Deal figure parmi les engagements de la filière. Objectif : convertir 25 % des terres agricoles européennes en bio au cours de la prochaine décennie.
Proposer 20% de sa production totale en «Cultivé sans pesticides» à horizon 2030
Lancée en 2017, la gamme cultivée sans pesticides concerne aujourd’hui 6 légumes différents (courge, tomate, potimarron, brocoli, chou romanesco, échalote) cultivés dans 300 exploitations. Elle représente 10% de la production totale de la filière. Pour répondre à ses ambitions de développement de cette gamme, Prince de Bretagne investit dans la recherche de variétés plus résistantes aux maladies (exemple avec la molène pour l’échalote), modifie ses pratiques culturales et augmente ses volumes de production. Le chou-fleur, culture emblématique de la région et de la marque, rejoindra la gamme du « Cultivé sans pesticides » cette année (récolte 2021). L’objectif pour Prince de Bretagne est de proposer 20% de sa production totale en «Cultivé sans pesticides» à horizon 2030.
Innover pour développer la création variétale
Prince de Bretagne fait de la recherche et de l’innovation un levier central de son développement. Les travaux de recherche engagés par les centres d’expérimentation du Cerafel (Vegenov, OBS, CATE, Terre d’essais) qui travaillent sur les nouvelles variétés, permettent aujourd’hui à Prince de Bretagne de proposer des légumes tendances : piment antillais, potimarron, fèves et patate douce (100 tonnes récoltées en 2020). En 2021, la Marmande mixte qui réunit 3 variétés de tomates côtelées (l’Ananas d’Antan, la Marmande chocolat et la Marmande d’Antan) et une nouvelle variété de fraise vont enrichir la gamme. Le dérèglement climatique a bénéficié à la culture des courgettes et des fruits rouges. Il a également précipité l’émergence de nouvelles productions telles que les fruits exotiques (kiwanos, fruits de la passion, kumquat, combava, citron caviar) et les agrumes. Les volumes encore confidentiels aujourd’hui pourraient se développer dans les années à venir.
L’innovation dans les modes de vente figure aussi dans les évolutions de Prince de Bretagne. Depuis 2021, Prince de Bretagne a aussi initié la vente de ses légumes en drive encouragée par la situation de confinement vécue par les Français pendant la crise sanitaire.
Accélérer sur la transition écologique
Face à l’urgence écologique, Prince de Bretagne entend poursuivre ses efforts et toujours améliorer ses pratiques pour limiter leur impact sur l’environnement. Parmi ses objectifs, on retiendra 100 % des maraîchers certifiés HVE en 2022 ; Limiter l’usage des phytosanitaires et utiliser des engrais verts développés par les stations expérimentales dans la culture de choux, artichauts, pommes de terre, échalotes, courges ; Développer la lutte biologique contre les pucerons en culture de concombres, de salades et de fraises de la gamme « Cultivé sans pesticides » ; Réduire de 30% l’utilisation d’eau pour la production de tomates en plein champ ; Préserver la production en vrac et réduire les emballages.
Prince de Bretagne commercialise plus de 80% de sa production en vrac. Pour des questions d’hygiène, de transport, de qualité et de conservation, des produits ne peuvent néanmoins se soustraire à l’utilisation d’emballages. Précurseur sur l’emballage en carton avec la tomate bio depuis plusieurs années, les légumes anciens, les carottes et les tomates seront à leur tour proposés en boîte carton dès cet été 2021. Prince de Bretagne vise le 0 plastique d’ici 5 ans. «Concilier les attentes sociétales avec le travail des maraîchers pour continuer à produire bien, bon et de manière responsable et rester une filière solide dans 20 ans sont les objectifs de Prince de Bretagne. Il en va de la pérennité de tout un pan de l’économie et du métier de maraîcher» explique Marc Kerangueven, président de Prince de Bretagne.