La hausse des prix de la viande bovine n’a été que partiellement répercutée sur les consommateurs, selon le rapport annuel de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires sur les prix 2012 et premier semestre 2013. « Jamais les prix de détail n’ont été aussi stables par rapport aux évolutions des composantes en amont de ce prix payé par les citoyens », explique Philippe Chalmin, président de l’observatoire.
En 2012, les prix des bovins ont augmenté de 54 centimes par kilo équivalent carcasse. Cette hausse a été partiellement amortie par l’industrie (-10 centimes de marge brute) et la distribution (-11 centimes). Ainsi, les prix au détail n’ont augmenté que de 34 centimes.
Les abattoirs voient leurs marges baisser
Au premier semestre 2013, les hausses de prix des bovins et des prix au détail ont par contre augmenté à un rythme similaire (respectivement de 46 centimes et de 48 centimes). L’industrie et la distribution ont contenu leurs marges brutes au niveau de celles du premier semestre 2012. L’augmentation des prix ne compense que partiellement les hausses de coûts de production agricoles sur la conjoncture 2011, précise le rapport.
Concernant l’industrie d’abattage-découpe, les hausses de coûts au kilo de carcasse ne sont que partiellement transmises dans le chiffre d’affaires, d’où une baisse du bénéfice avant impôt en 2011 et en 2012.
Rayons boucherie non rentables
Au rayon boucherie en grande surface, la marge nette après impôt est de -0,8 % en 2012, plutôt stable par rapport à 2011 (-0,9 %). A noter que des rayons comme la marée ou la boulangerie-pâtisserie enregistrent des marges encore bien inférieures (respectivement -3,7 % et -1,3 %).