Le prix des fruits et légumes a beaucoup diminué cet été. Les fruits sont 12 % moins cher tandis que le coût des légumes a reculé de 3 %. C’est ce que montre une étude de Familles Rurales publiée hier. Pour certains produits, tels que la pomme, le melon, la pêche ou encore la courgette, les prix ont dégringolé de 20 %.
Guerre des prix et embargo
Les raisons de cette baisse sont nombreuses. Parmi elles : la météo. La douceur printanière a entraîné une abondance de fruits et légumes et les températures fraîches du mois d’août ont mis un frein à la consommation.
La guerre des prix en grande distribution porte également atteinte aux producteurs. Les nouveaux circuits de distribution, tels que les drives ont renforcé ces tensions. Enfin, l’embargo décrété par la Russie nuit également aux maraîchers. Et malgré le fait que l’Union européenne ait décidé de versé 125 millions d’euros pour leurs venir en aide, les producteurs ont du revoir leur prix à la baisse face à la surabondance sur le marché.
A Paris, des fruits et légumes vendus à prix coûtant
Et c’est sans compter la concurrence de pays tels que l’Espagne ou le Maroc. En conséquence, le nombre de producteurs de fruits et légumes a été divisé par deux en quinze ans. Une situation qu’a voulue dénoncer le Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef) en lançant une opération de vente à prix coûtant dans la capitale. Cinquante tonnes de tomates, melons, poires ou pommes de terre ont ainsi été vendus « au prix juste » hier par le syndicat agricole.